Les plantes médiévales
Au moyen-âge, les secrets de la nature et des plantes servaient de recours aux paysans et aux habitants des petites villes (parfois distantes d’un monastère) pour se soigner. En effet, de la nourriture au médicament, il n’y a qu’un pas. Les herbes étaient consommées à la fois pour se nourrir et se guérir.
Certaines plantes sont « oubliées » soit parce que leur fonction alimentaire ou médicinale a disparu au profit de leur fonction ornementale (lis, rose, glaïeul …), soit parce qu’on pense maintenant qu’il s’agit d’herbes sauvages dont on a oublié la comestibilité (tanaisie, arroche, mauve…), soit parce que ces plantes ne sont plus connues que des seuls spécialistes (le sésèle, l’épurge, le cabaret…).
L’herbalurius, un des trois composants du jardin de Moyen-Age, combinait plantes aromatiques et médicinales avec lesquelles les moines réalisaient leurs propres remèdes. Un jardin médicinal ne comprenait qu’un nombre restreint de plantes ; seules les espèces rares ou étrangères étaient cultivées, car les autres plantes étaient ramassées dans la nature environnante.
La menthe
Nom commun :
Menthe anglaise, Menthe sauvage.
Nom scientifique :
Mentha.
Famille :
Lamiaceae.La menthe est une plante aromatique vivace et sauvage de la famille des lamiacées. Elle a pour origine l’Europe méridionale et l’Asie. Sa prolifération est facile, rapide, voire envahissante.
Il existe plusieurs variétés de menthe. La menthe verte est la plus répandue. Notons aussi la menthe poivrée, très odorante et la menthe pouliot connue pour ses propriétés anti-moustiques.
Le nom « menthe » vient de la nymphe grecque Mintha aimée d’Hadès, roi des Enfers. Perséphone, la femme de celui-ci, jalouse, la transforma en une petite plante parfumée et Hadès, abattu, piétina la campagne pour que jaillisse son ancien amour.
Au moyen-âge, on l’utilise pour chasser les puces des paillasses ou éloigner les rongeurs des réserves de grains. Elle est également utilisée pour des vertus médicinales (menstruations faibles ou douloureuses,…). La menthe stimule l’appétit, préserve les obèses de l’inaction et provoque la bonne humeur.
Le souci
Nom commun :
souci.
Nom scientifique :
Calendula officinalis.
Famille :
Asteraceae.Cultivé depuis le moyen-âge, le souci fleurit aux calendes de chaque mois (premier jour du mois chez les romains) et ses fleurs s’ouvrent et se ferment en fonction du soleil. A cette époque, il était appelé « solsequium » ce qui signifiait « qui suit le soleil ».
La fleur mise dans un petit sac en toile avec une dent de loup et des feuilles de laurier préservait et guérissait de tous les maux son porteur.
En usage interne, le souci est efficace contre les douleurs de rhumatisme, les menstruations difficiles, les ulcères gastriques et intestinaux, mais aussi pour soigner les plaies, l’acné, les brûlures, … sous forme d’onguent.
Le romarin
Nom commun :
Encensier, Herbe aux couronnes, Romarin des troubadours, Rose marine.
Nom scientifique :
Rosmarinus officinalis.
Famille :
Lamiaceae.Plus connu dans l’Antiquité pour son parfum balsamique que pour ses vertus médicinales, cultivé dans les monastères du Nord dès le haut Moyen Âge, probablement dans un but thérapeutique, le romarin accéda au XVIe siècle à une renommée exceptionnelle grâce à la fameuse « eau de la reine de Hongrie » (produit de la distillation de sa macération alcoolique). Isabelle de Hongrie, qui prétendait en avoir reçu la formule d’un ange, s’en était servi avec succès contre ses propres rhumatismes. De là on en fit un élixir de jouvence, employé jusqu’à la fin du XVIIIe siècle dans les troubles nerveux, sur les douleurs de l’arthrite, les blessures.
Le romarin est utilisé au moyen-âge comme diurétique et digestif. Le vin de romarin est un stimulant pour les convalescents et les surmenés ainsi qu’un remède pour des maladies du foie.
L’euphorbe
Nom commun :
euphorbe.
Nom scientifique :
Euphorbia.
Famille :
Euphorbiaceae.Les euphorbes possèdent des inflorescences particulières nommées cyathes, particularité qu’elles partagent seulement avec quelques genres voisins. Comme toutes les Euphorbiaceae, ce sont des plantes toxiques, qui possèdent un latex parfois très irritant.
Appelée au moyen-âge la Lacterida du capitulaire de Vilis, l’euphorbe était très utilisée dans la médecine populaire comme remède contre les verrues grâce à un des composants de son latex. Le miel d’euphorbe est connu pour soulager les maux de gorge et est un bon tonifiant. Certains disent même qu’il favoriserait la fertilité des femmes…
La verveine
Nom commun :
Herbe sacrée, Herbe de sang, Herbe aux sorcières, Herbe à tous les maux, Herbe du foie, Herbe aux enchantements.
Nom scientifique :
Verbena.
Famille :
Verbenaceae.Le nom de verveine désigne habituellement de nos jours la verveine citronnelle (Lippia triphylla), originaire du sud-ouest de l’Amérique du Sud, introduite en Europe à la fin du XVIIIe siècle et devenue l’une des plantes à tisanes aromatiques les plus communes. Cette exotique a éclipsé la verveine officinale indigène (Verbena officinalis), herbe triviale, inodore, qui a pourtant connu, dans le passé, la gloire des panacées et des plantes magiques.
Célèbre au moyen-âge et cultivée alors dans tous les jardins médicinaux, la verveine d’Europe était encore prescrite, au XVIIIe siècle, dans une foule de maux, de la migraine à la pleurésie.
Toujours à l’époque médiévale, on recommandait de suspendre la racine de verveine au cou du malade pour le guérir de l’enflure du cou, de porter la verveine en couronne contre les maux de tête et de la donner en poudre contre les douleurs de poitrine. Elle était censée de guérir aussi les piqûres d’araignées, les morsures de chien enragé ou de serpent, la jaunisse et la fièvre.
Le millepertuis
Noms communs :
Chasse-diable, Herbe aux piqûres, Herbe aux mille trous, Herbe percée, Hypericum.
Nom scientifique :
Hypericum perforatum.
Famille :
Hypericaceae.Le nom de millepertuis vient de l’aspect des feuilles – vertes avec de petits glandes noires ou, le plus souvent, transparentes, ce qui donne l’impression que les feuilles sont percées de mille petits trous.
Mentionné dans les écrits de Dioscoride (un médecin grec des armées de Néron), Galien, Pline l’Ancien, Hippocrate et Parcelse, le millepertuis, alias « l’herbe de Saint-Jean » (la légende voulant que cette simple soit née du sang de Saint-Jean-Baptiste) est surtout utilisé au Moyen Âge pour soulager les embarras digestifs, traiter les brûlures, les problèmes urinaires, les douleurs menstruelles, l’anémie…
Cueilli au matin de la Saint-Jean, au plus fort des influences solaires, il passe également pour repousser l’esprit des ténèbres et guérir les possédés.
La sauge
Noms communs :
Thé de Provence, Thé de Grèce, Thé d’Europe, Herbe sacrée, Grande sauge.
Nom scientifique :
Salvia officinalis.
Famille :
Labiaceae.La sauge est connue depuis de nombreux siècles et très appréciée pour ses vertus médicinales. Longtemps, elle fut considérée comme une panacée. D’ailleurs, son nom latin illustre bien les vertus qu’on lui attribuait (de salvare : sauver).
A l’époque médiévale on utilisait la sauge de multiples façons. Dans les bains, en décoction, en emplâtre, en onguent… Elle était utilisée pour soigner les maux de têtes, la paralysie, la jaunisse, les jambes lourdes, les maux d’estomacs, la digestion difficile, on disait même qu’elle favorisait la conception…
« Qui a sauge en son jardin, ne connaît pas le médecin »!
Le coquelicot
Noms communs :
Pavot des champs, Gravesolle, Ponceau, Chaudière d’enfer, Mahon, Pavot coq, Pavot rouge.
Nom scientifique :
Papaver rhoeas.
Famille :
Papaveracea.Le mot coquelicot tire son origine du coq (que l’on appelait coquelicoq ou coquericoc au moyen-âge, onomatopée qui s’est transformée en « cocorico » par la suite).
Concernant ses vertus médicinales, le coquelicot est employé uniquement en médication interne (infusion, sirop, décoction). Attention toutefois à ne pas en abuser, car il peut provoquer des troubles très gênants tels des somnolences ou, pire, des hallucinations.
Au moyen-âge, le coquelicot servait à parfumer pains et gâteaux. On l’utilisait aussi pour soigner la pleurésie et l’insomnie.
Le sureau noir
Noms communs :
Hautbois, Seuillon, Saou, Sambuc, Susier, hautbois, arbre de Judas.
Nom scientifique :
Sambucus nigra.
Famille :
Caprifoliacae.Considéré comme plante magique au moyen-âge, on disait que le sureau avait des propriétés laxatives si on le dépouillait de bas en haut et vomitives si on effectuait l’inverse. Une branche de sureau était placée sur les morts pour calmer les âmes. Toujours au moyen-âge, on utilisait l’eau de sureau (eau dans laquelle on a fait macérer des fleurs) pour éclaircir le teint et atténuer les taches de rousseur.
Dans l’Antiquité et jusqu’au moyen-âge, les femmes fabriquaient une teinture pour les cheveux à partir du suc de ses baies.
Hippocrate, le père de la médecine moderne, mentionne son utilisation en tant que purgatif. Galien et Pline l’Ancien recommandaient le sureau contre les catarrhes et les excès de mucus.
Le lin
Nom commun :
Lin cultivé.
Nom scientifique :
Linum usitatissimum.
Famille :
Linaceae.Le lin est historiquement l’une des premières espèces cultivées. La plus ancienne fibre au monde est celle du lin trouvée dans la grotte de Dzudzuana en Géorgie remontant à 36 000 ans.
Les usages qui peuvent être faits de cette plante sont tellement nombreux et variés, qu’il fut dénommé « linum usitatissimum », « lin très usité » par les botanistes.
Les Égyptiens nommaient la toile de lin « lumière de lune tissée » à cause de sa beauté particulière.
Le lin a joué un rôle important au Moyen-Âge. La toile de lin était un objet de commerce précieux et important. L´industrie de transformation de la plante de lin connut une apogée – en Silésie, Westphalie, Alsace, Pays Souabe …
Le persil
Noms communs :
persil, persil cultivé, persil odorant, persin.
Nom scientifique :
Petroselinum crispum.
Famille :
Apiaceae.Le persil est utilisé depuis longtemps comme aromate. Tout est bon dans cette plante : la racine (fraîche), les feuilles et les graines.
Jusqu’au moyen-âge, le persil avait un statut de plante médicinale, stimulante, tonique et diurétique avant tout. Il était fortement préconisé dans les cas de maladies hépatiques et rénales. Charlemagne fut l’un des premiers à l’apprécier en tant qu’herbe aromatique mais ce ne sera que vers le XVe siècle que le persil connaîtra le succès dans les cuisines de France.
Au moyen-âge, on le nomme « Herbe du Malin ». A cette époque, on craignait de le semer car cela portait malheur. Des graines étaient alors placées dans les trous des murs que le vent les emporte et les dépose ailleurs. On prétendait également qu’arracher du persil en pensant à son ennemi, le faisait mourir.
L’aurone
Noms communs :
aurone, citronnelle, aurone mâle, abrotone, armoise citronnelle, citronnelle garde-robe, arquebuse.
Nom scientifique :
Artemisia abrotanum.
Famille :
Asteraceae.Son nom botanique abronoton vient d’abrotès, qui signifie » bonheur, prospérité « , mais aussi » délicatesse, raffinement » et abrotès lui-même vient de abrotos qui veut dire » divin, immortel « . Elle était l’objet d’une grande vénération chez les Grecs. En médecine, elle avait chez eux la réputation de combattre les coups de froid, la calvitie et de chasser les serpents. Et surtout, c’était une plante aphrodisiaque…
On ne la connaît nulle part à l’état sauvage. Introduite du sud de l’Europe en France au Moyen âge, l’aurone a été très populaire et très cultivée dans la majeure partie de l’Europe, comme en témoignent ses nombreux surnoms.
On la cultivait dans les monastères. Pendant tout le Moyen âge et la Renaissance, elle a été considérée comme une plante médicinale utile en cas de morsures de serpent, de maux d’estomac et même de possession!
Comme sa cousine l’absinthe, l’aurone était utilisée comme vermifuge. On en portait sur soi pour se protéger du typhus.
Dans un registre plus fantaisiste, les très jeunes gens, pressés d’être des » hommes » se frottaient le menton de cendres d’aurone pour se faire pousser la barbe.
A partir du 17e siècle, elle a perdu sa réputation de simple et n’a plus guère été considérée que comme un succédané de l’absinthe de saveur aromatique et de goût agréable.
Le pastel
Noms communs :
pastel des teinturiers, guède, Herbe de saint Philippe, Varède, Herbe du Lauragais.
Nom scientifique :
Isatis tinctoria.
Famille :
Brassicaceae.Le nom vulgaire « pastel » vient du latin pasta, « pâte », car autrefois les feuilles d’Isatis tinctoria étaient broyées dans les moulins à pastel et formaient une pâte ensuite fermentée et séchée. De la pâte tinctoriale, le terme en est venu à désigner aussi la plante avec laquelle on la fabrique. Le terme de pastel des teinturiers est aussi employé si on désire lever toute ambiguïté avec les valeurs de pastel utilisées en dessin.
Isatis tinctoria était connue dans l’Antiquité gréco-latine comme plante médicinale et tinctoriale. Le médecin et pharmacologue grec Dioscoride indique que ses feuilles étaient utilisées pour traiter les œdèmes, les tumeurs, les plaies etc.
Pline l’Ancien note à propos d’«isatis» que « ses feuilles, écrasées avec de la polenta, sont bonnes pour les blessures ». Quant à la forme cultivée qui sert à teindre les laines, « elle arrête le sang, guérit les ulcères… ainsi que les enflures avant la suppuration et le feu sacré, par la feuille ou la racine. En boisson, elle est également bonne pour la rate. »
Ses indications se retrouvent dans les traités du moyen-âge et de la Renaissance et même plus tard. Le médecin botaniste Italien Matthiole du XVIe siècle, recommande l’application de ses feuilles sur les blessures pour faciliter leur cicatrisation et guérir les ulcères.
La tanaisie
Noms communs :
Herbe aux vers, Herbe amère, Sent-bon, Athanase, Herbe de St Marc, Tanacée, Barbotine.
Nom scientifique :
Tanacetum vulgare.
Famille :
Asteraceae.Attention! A forte dose cette plante est toxique, hallucinogène et provoque des maux de ventre.
Le nom Tanacetum est apparu au IXe siècle sous la forme Tanazita. Son origine est inconnue. On ne mentionne pas la tanaisie à l’Antiquité mais seulement à partir du moyen-âge.
Dans le Capitulaire de villis, Charlemagne recommande la culture de la tanaisie.
Au moyen-âge, Hildegarde conseille de la tanaisie dans une boisson ou en boulette avec de la viande pour soigner le rhume et la toux. Pour les lourdeurs d’estomac, cuire de la tanaisie dans un bouillon de légumes déjà préparé. On peut également recueillir le suc en la pilant et boire celui-ci avec un peu de vin afin d’éliminer les calculs rénaux. Elle conseille aussi de préparer un bain à base de tanaisie et une boisson à base de diverses simples pour soulager les douleurs menstruelles.
La mauve
Noms communs :
Fausse guimauve, Grande mauve, Fromageon, Mauve des bois.
Nom scientifique :
Malva silvestris.
Famille :
Malvaceae.Depuis l’Antiquité, la mauve symbole de douceur, c’est une plante très appréciée. Cicéron nous raconte comment il fut purgé pour avoir été trop gourmand d’un plat de mauves et de bettes. Les jeunes feuilles et les pousses de mauves étaient alors fort appréciées à table !
Charlemagne, qui en raffolait, demanda au pape Léon III de bénir les mauves qui devaient être plantées dans monastères et les hôpitaux de Terre Sainte. L’empereur fait figurer la mauve sur la liste du capitulaire De Villis : obligation est donc faite aux domaines royaux de la cultiver. Cela contribua largement à la faire connaître, tant en légume que pour des usages médicinaux. La mauve fait partie des plantes qui ont une certaine aura au moyen-âge. Elle avait la réputation de guérir la plupart des maux, au point d’être nommée omnimorbia en latin, c’est-à-dire « toutes les maladies ».
En effet, la mauve posséde des propriétés calmantes, adoucissantes et anti-inflammatoires, elle apaise les gorges irritées ou enflammées et calme la toux sèche. Elle améliore également certains troubles digestifs bénins (inflammations des muqueuses de l’estomac et de l’intestin) et prévient les infections urinaires chez les personnes à risque.
La mandragore
Noms communs :
mandragore, mandegloire, main-de-gloire.
Nom scientifique :
Mandragora officinarum.
Famille :
Solanaceae.La mandragore est une plante herbacée, méditerranéenne, vivace. La partie souterraine rappelle la silhouette d’un homme : bras, jambes, sexe, d’où les noms d’homonculus et d’anthropomorphon donnés à la plante. Cette particularité lui a valu une réputation assez sinistre.
Ses propriétés hallucinogènes et narcotiques furent utilisées en médecine antique comme anesthésiant pour des interventions.
Il existe bien sûr de nombreuses légendes à propos de la mandragore…
Aussi, Hannibal, dit-on, pendant la guerre avec les Africains, abandonna son camp en laissant des amphores pleines de vin dans lesquelles macéraient des racines de mandragore. Il revint achever les soldats ennemis intoxiqués.
Au moyen-âge on la nomme demi-homme ou homme-planté et on prétend qu’elle pousse un cri d’agonie quand on la déterre pour la cueillir. Ce cri était censé rendre fou celui qui l’entendait, aussi les cueilleurs faisaient déterrer la plante par un chien dressé en se bouchant les oreilles avec de la cire.
Les mandragores qui poussaient au pied des gibets étaient très prisées car on les disait fécondées par le sperme des pendus, leur apportant vitalité, mais celles des places de supplice ou de crémation faisaient aussi parfaitement l’affaire.
Diverses présentations sont décrites pour l’utilisation de cette plante. Le suc est extrait de la tige, des feuilles ou du fruit ; la racine est débitée en rondelles et présentée sous forme d’alcoolat dans du vin de miel ; les fruits peuvent être consommés séchés.
De multiples vertus thérapeutiques lui sont attribuées. Par sa composition chimique, elle est notamment sédative, antispasmodique, anti-inflammatoire (en cataplasme), hypnotique et hallucinogène. Elle présenterait également des propriétés aphrodisiaques lui conférant une vertu fertilisante.